Alice ! Euh, non, Kiko ! ... Non plus ?! [PV Junko]

C'était... effrayant. Absolument terrifiant. Ces pauvres gens se retrouvaient à des centaines de mètres de hauteur, sur de simples rails, avant de descendre à des vitesses folles. Pas étonnant qu'ils hurlent, les pauvres! … Mais pourquoi hurlaient-ils de joie dans ce cas ?! Hm. C'était trop compliqué pour le pauvre Cheshire, sur ce coup là. Il se tenait au pied des immenses montagnes russes d'un joli bleu, regardant sans comprendre cette réaction face à la peur, avant de s'éloigner, le pas traînant. Ces gens étaient sûrement totalement cinglés, mais en plus, la personne qu'il cherchait n'était pas dans ce train de la mort. Alors pourquoi s'attarder ?

Au cas où quelqu'un ne le saurait pas, la personne qu'il cherchait -et on pouvait désormais dire « comme d'habitude » , c'était la jeune Alice. Alice qui ? LA Alice, voyons ! Quand, ce matin, Cheshire s'était baladé en ville d'en l'espoir -habituel- de la retrouver, il avait été attiré par la musique et les couleurs du parc d'attraction, et n'avait pas attendu une minute pour y entrer. Pour trouver Alice, bien sûr. Pas parce que les friandises qu'ils vendaient avaient l'air délicieuses, voyons ! Il serait tout bonnement impensable de penser ça, voyons ! Quoi qu'il en soit, et quelle que fut la raison pour laquelle il était entré dans ce parc, le neko en avait fait le tour. Trois fois. Puis il avait finit par aller s'asseoir sur un banc, et regardait les visiteurs défiler devant lui. Les hurlements venant des montagnes russes étaient toujours audibles, et même Cheshire avait finit par s'avouer que OUI, il en était un peu effrayé. Mais juste un peu ! En tout cas, il devait sûrement avoir l'air d'un chaton apeurer, à fermer les yeux à chaque fois que retentissait les cris, car une petite fille le regardait, non loin. Il lui sourit et lui fit un signe de la main, ayant tout de même un peu peur qu'elle ne le prenne pour un animal en peluche et le ramène chez elle, ou que les hommes en noir de la dernière fois ne reviennent. Parce qu'ils étaient vraiment méchants hein, à vouloir l'attraper alors qu'il n'avait pour une fois rien fait ! ... Pour une fois.

Mais... Pourquoi est-ce qu'il avait peur ?! Il trouvait quelque chose d’inquiétant à chaque objet dans son champ de vision. En parlant d'objet ! Il venait d'en voir un tomber, non loin, mais personne ne le ramassait... Étrange. Se levant, le neko s'approcha de l'objet en question et le ramassa. A qui cela pouvait-il bien apparte...

Tu prends une grande inspiration en scrutant la masse de monde qui grouille devant toi. Petite tu adorais le parc d'attraction, en fait c'était même ton endroit préféré dans toute la ville, mais ça c'était avant que ton pouvoir se manifeste. Depuis tu évitais tout contact alors aller au parc d'attraction ou toujours un  très grand nombre de personnes se trouvent n'est pas ce que tu préfères. Cependant il ne faut pas dire que ce soit totalement désagréable non plus, après tout la plupart des personnes ressentent de la joie quand elles se trouvent ici alors forcément tu la ressent aussi mais c'est si dérangeant et désagréable de ressentir des émotions qui ne nous appartiennent pas que tu préfères éviter. Mais cette fois tu n'as pas le choix, John t'as demandé de passer donner un présent à un de ses amis qui fêtait son anniversaire la veille et qui tient justement la maison hantée du parc d'attraction.

La jolie boite noire contenant une montre de marque dans les mains, tu t'élances dans la foule en prenant bien garde à n'entrer en contact physique avec personne. Finalement la foule s'éparpille un peu une fois un peu éloignée de l'entrer et tu peu à nouveau respirer et te mouvoir normalement. Tu t'arrête quelques instants pour regarder les imposantes montagnes russes  d'où s’échappent des cris de joie et cela tu fait sourire, tu ne les a fait qu'une seule fois mais tu te rappelles avoir une belle frousse, à la fin tu était même au bord des larmes et tes frères aînés essayaient de te réconforter comme ils pouvaient. Pensive tu reprends ta marche avant d'être une nouvelle fois stopper mais cette fois par un passant qui te bouscule violemment. Le contact est si bref que tu n'a pas le temps de souffrir mais en revanche tu ne manqua pas de tomber à la renverse tout en lâchant la précieuse boite noire. Tu voilà donc agenouillée par terre, ton jean troué et le genoux gauche légèrement égratignée. En pestant contre le crétin qui t'a fait tomber, tu te relève et entreprend de chercher la boîte. Elle ne peut pas être bien loin de toute façon, à moins que quelqu'un l'ai prise et dans ce cas tu risques d'avoir de gros problèmes, de très gros problèmes même...

Oh bon sang. Il est des choses que l'on sait, quand on est un chat rose fuchsia et bleu électrique. Reconnaître La Alice par exemple.

Ah... C'était donc à elle qu'appartenait cette boite ! Quand on y pense, ce n'était pas étonnant ; le destin pouvait être tellement aimable ! Elle avait vraiment l'air mal, à se démener pour retrouver cette boîte, si bien que Cheshire, qui la tenait des deux mains, ne pu s'empêcher de s'approcher... avant de s'arrêter, intimidé. La dernière fois qu'il l'avait vu, elle avait, enfin, croyait avoir changée de nom. Et si c'était le cas, là aussi ?! Oh, et elle n'était pas fan des nekos qui lui sautaient dans les bras. Ça, il s'en souvenait ! Mais peut-être qu'elle avait oubliée, à nouveau !? Le chat soupira. Allez Cheshire ; tu peux le faire. Faisant encore quelques pas, tenant la boite comme un enfant tiendrait son ballon, il s'approcha d'Alice, tremblotant, sa peur et son stress ayant redoublés en intensité. Et si elle se souvenait de tout, au contraire ? E-Et qu'elle lui en voulait, pour la partie de croquet?! Et pour les tartes !

Fermant les yeux, parce que cela lui rendait le monde moins effrayant, et devant la jeune fille, il réussit finalement à parler :

E-Excuse moi, c'est... c'est à toi, n-non ?

Bon sang . S'il avait pu lui faire un énorme câlin en criant « ALICE ! », ou même si rien de cela n'était arrivé et qu'ils étaient toujours au Pays des Merveilles, tout aurait été MILLES FOIS plus facile, et surtout plus simple !
Ho... Ils lui manquaient, tous les autres...