Chute libre [Corn]

C'est peut-être ça, les problèmes de cette ville.

C'est ça alors, la ville humaine. De grands bâtiments, des engins qui circulent et les personne marchant sur les bords de route. Je ne connaissais que le monde des humains par des noms, beaucoup d'objets. Combien de connaissance avais-je accumulé jusqu'ici ? Assez pour pouvoir circuler dans ce monde sans me demander toutes les secondes ce qu'est cet objet. J'étais aux aguets, comme une créature découvrant un territoire. Mes grandes ailes blanches se laissaient portées par le vent a une forte altitude. Assez pour voir la ville de loin. Elle devait être énorme, une fois a la hauteur des habitants. J'espérais au moins ne pas me perdre, ça serait la pire des choses qui pourraient m'arriver... Enfin, je crois.
Portant toujours, inlassable, mes lunettes d'aviateurs aux verres orangées, mes yeux rendus entièrement roses observèrent longuement cette ville. C'est la première fois que j'en voyais une humaine, avec des personnes normales. J'affichais une expression sérieuse. Qui sait ce qui pourrait m'attendre, là bas ? J'étais sur la trace de créatures, de personnes ou autres êtres qui nuisent a la vie sur la Terre de Kalys. Je ne m'inquiétais pas sur le fait de tomber face a face avec l'une d'elles, je savais me défendre, de plus je pouvais prendre la fuite facilement avec mes ailes... Des ailes d'anges, immaculées, puissantes.

Je n'allais pas cacher que l'adrénaline et l'appréhension envahisses rapidement mon esprit en percevant l'ombre des habitants. Je commençais a chuter sans aucun bruits vers les toits des immeubles, au milieu des bâtiments et de ruelles assez étroites. Je gardais une certaine hauteur. C'était étrange de voler ici. Mon coeur battait la chamade, j'étais déstabilisé par tant de monde... Si bien qu'au moment où j'entendis un bruit strident de klaxon, je perdis mon attention focalisée sur mon vol. Je perdis d'un seul mouvement un cran d'altitude, me heurtant a un toit alors que je fis disparaître instantanément mes ailes. Il ne manquerait plus que je ne me les casse !

Je ne pus retenir un cri de surprise en voyant que j'avais glisser assez brutalement jusqu'au bord de la gouttière, éraflant mes coudes en essayant de ralentir ma descende. Malheureusement pour moi, je passais au dessus de mon dernier recours, soit la gouttière, emportant quelques tuiles qui s'écrasèrent sur le sol de la ruelle. J'entendis un ou deux cris, puis la chute commença a accélérer. Mes mèches blondes fouettèrent mon visage, le vent s'engouffrant dans mon dos. Je ne pouvais ni utiliser ma magie, ni utiliser mes ailes, au risque de me faire découvrir... Mais alors, j'allais... m'écraser au sol ?

C'était une belle journée.
Corn saisit à deux mains le gros sac de bijoux qu'il plaça sur ses épaules.
Lorsqu'il était entré dans la bijouterie et avait demandé gentiment à la vendeuse s'il pouvait prendre quelques bijoux gratuitement, celle-ci avait donné son accord. Enfin, elle n'avait pas dit non.
A vrai dire, elle s'était évanouie en reconnaissant un des célèbres délinquants de la ville.
Corn avait pensé la secouer pour la réveiller, mais il ne savait pas s'il pouvait se le permettre. Après tout, ils ne se connaissaient pas et c'était malpoli de déranger les gens qui dorment.

Le chef de gang s'était donc permis de casser les vitres pour s'emparer de colliers, bagues et autres boucles d'oreilles précieuses. C'était bientôt le Jour des Orphelins, et il voulait faire un cadeau approprié à chacun de ses amis. Pour les filles, des bijoux semblaient être approprié... Pour certaines, en tout cas.

Cependant, l'alarme qui s'était déclenchée lorsque la première vitre avait cédée sous ses coups de flyers lui vrillait les tympans, l'empêchait de réfléchir. Impossible de choisir convenablement !
Il décida donc de ramener chaque bijoux dans son QG pour, là-bas, faire un tri sans bruit gênant.

Alors qu'il s'apprêtait à sortir, une paire de voiture de police s'arrêtèrent devant la bijouterie. Quatre hommes armés en sortir, prêts à faire feu.

Corn avait une certaine expérience de la police de la ville, mais trouva néanmoins que c'était une attitude bien hostile de leur part.
Puisque c'était comme ça, il ne leur fournirait aucune explication. Na !

Il sortit en trombe du magasin, renversant un des hommes de loi au passage. Il s'arrêta naturellement pour s'excuser.
Ses trois collègues lui intimèrent de: ''Poser ce sac au sol, mettre les mains sur la tête et s'agenouiller au sol, espèce d'ordure !'' Corn se demandait quel pouvait bien être ce jeu, qui avait l'air rigolo de surcroît, mais il n'avait pas vraiment de temps à perdre en s'amusant.
Il tenta de l'expliquer aux policiers, mais ceux-ci s'avérèrent peu compréhensifs.

Corn, un peu exaspéré, décida donc de partir et tant pis si ils étaient pas contents, naméoh !
Le chef de gang tourna le dos et se dirigea vers son foyer, lorsque les hommes de loi décidèrent, pour une raison inconnue, d'ouvrir le feu sur lui. Peut-être le trouvait-il impoli de partir sans dire ''au revoir'' ?

Un projectile toucha Corn dans le dos. Heureusement, son gilet pare-balle remplit correctement son office et stoppa la balle. Mais ça faisait mal ! Un peu.
Pas question de recevoir d'autre balles, même pour faire plaisir aux policiers !

Corn slaloma, puis, utilisant la puissance de ses flyers, grimpa sur la façade d'un immeuble, où il roula à l'horizontale. C'était une spécialité des Rudies. Idéal pour déconcerter les poursuivants en jouant avec les lois de la Physique. Et les policiers ne pouvaient plus tirer, de peur de toucher un habitant à travers une vitre.

Le jeune homme, bien plus rapide, eut tôt fait de semer ses poursuivants.
Il inspira longuement.
C'était une belle journée.

Il continua son parcours à la verticale, sans prêter garde aux gens qui le montrait du doigt dans la rue ni au injures que lui lançait les laveurs de carreaux. Il appréciait le vent, la vitesse et le poids du sac sur ses épaules.

Soudain, droit sur sa route, il vit une scène peu commune.
Un gamin. Blond. Qui tombait d'un toit.
C'était pas cool. Vu la hauteur, il risquait de se faire mal... Et personne n'était là pour l'aider, apparemment. Les quelques passants se contentait de regarder la scène en poussant des cris d'effroi et les policiers étaient sûrement en train de jouer ailleurs.

Bref, c'était à lui de le sauver.
Avec un soupir de déception, Corn lâcha le sac de bijoux, qui alla s'écraser en contrebas et, usant de toute la vitesse de ses flyers, rattrapa le gamin au vol. Cela n'avait rien de sorcier pour un Rudie de faire ce genre d'acrobatie, mais le jeune homme, qui n'avait plus qu'une main opérationnelle, eu un peu du mal. néanmoins, il réussis son sauvetage et sauta dans les airs, et atterrit sur le toit d'un immeuble. Puis, il déposa le gosse qu'il avait sauvé par terre.

Je ne savais pas en faite, si j'allais réellement mourir. Oh physiquement certainement, mais psychiquement ? ... Pourtant, je ne pouvais pas abandonner maintenant. Je venais tout juste de continuer sur la lancée du but de ma création et mourir ainsi bêtement ne me plaisait pas, mais alors pas du tout. Je n'avais pas de choix.

J'allais étendre de nouveau mes ailes pour les faire apparaître quand j'entendis quelque chose de très distinctif. Quelque chose qui heurte le sol, de lourd autre que moi. Une personne a ma place aurait été paralysée de peur, mais j'étais habitué aux chutes libres et aux fortes altitudes, soit je tournais la tête instinctivement vers le bruit. Je n'eus le temps que d'apercevoir un sac en contre-bas que quelque chose arrêta ma chute. Un humain. Avec d'étranges choses aux pieds. J'aperçus même qu'il était blond, comme moi ! Enfin, même si les miens tiraient plus sur le doré qu'autre chose.

En deux trois mouvements, il me ramena sur un toit. Il défiait carrément les lois de la physique, mais c'était surement a cause de ses trucs aux pieds. Je me sentais un peu fautif, aussi quand il me déposa par terre je me mis, a travers mes lunettes orangées, a le regarder. Puis je m'abaissais en avant, dans un signe de politesse.

Merci de m'avoir aider. Je suis sincèrement désolé pour vos affaires.

Pour une première rencontre avec un humain, j'avais fait fort. Dans le mauvais sens.

Corn regarda le gamin.
Il était blond. Plutôt petit et maigre. Enfin, c'était un enfant, quoi.
Il avait des pansements un peu partout. Et des lunettes d'aviateur. Cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose.
Ce type était un représentant de la Guilde des Cascadeurs Aériens. Ou de l'Association Fraternelle des Aviateurs Malchanceux. Même si Corn n'avait jamais entendu parler de ces deux institutions, elles devaient bien exister.
Bref, dans tout les cas, c'était un type qui avait l'habitude de tomber de eux.
Conclusion: Corn, en le rattrapant, l'avait interrompu dans sa passion ou son travail. C'était une faute impardonnable !
Le petit garçon ouvrit la bouche et dit:

Merci de m'avoir aider. Je suis sincèrement désolé pour vos affaires.

Corn fronça les sourcils. Ses affaires ? A quoi faisait-il allusion ? Il avait déjà presque oublié le sac de bijoux.
Presque.
Au moins, le gamin avait pas l'air vexé que Corn l'ai interrompu. Tant mieux.

- Te fais pas de soucis pour ça. Je repasserais demain à la bijouterie, la vendeuse m'aime bien je crois... Je m'excuse d'avoir interrompu ton hobby, mais t'allais te faire mal en bas. Franchement, je suppose que t'as l'habitude, mais c'est dangereux.

Tout en parlant, il désigna les nombreux pansements sur la figure de son interlocuteur.

Mon.. Quoi ? Hobby ? Qu'est ce donc ? Enfin, pour ce qui était de l'habitude, ça je ne pouvais pas le nier. Avec toutes les chutes autant dans le royaume céleste qu'ici, j'avais cumulé les accidents. Rougissant un peu de gêne, mes yeux fixèrent le sol un court moment. Il me faisait un peu la moral, j'en étais bien conscient. Bon, il fallait que je fasse plus attention a l'avenir mais tout d'abord, je devais savoir où j'étais. Sur ça, je suis sûr qu'il pouvait autant m'aider.

Je ferais attention.... Mais... Pouvez vous me dire où je me trouve, s'il vous plaît ?

Je me frottais la nuque, réflexe de gêne naturel. Je souriais un peu tout de même. J'en savais fichtrement rien de où j'avais atterri, ni même où je pourrais commencer... Et je doute que cet homme puisse m'aider sur certains points. Je ne pouvais pas lui demander comme ça s'il avait vu des choses étranges ou surnaturelles ! Ouais, bon autant dire, j'étais mal barré. Soupirant mentalement, je me concentrais de nouveau sur le jeune homme. Assez grand, plus que moi toujours. Il devait me prendre pour un enfant.. C'était même certain. Et pour un suicidaire, qui plus est.

Ce n'était pas plus mal en soi, car au moins ça me laissait l'avantage d'être "naïf" et de poser des questions parfois étranges ou même directes. Je me demandais d'où il venait, sérieusement. Et quel était ses engins qu'il portait aux pieds. Beaucoup de questions pour un seul être, n'est-ce pas ? Les humains ne cessaient de m'étonner, parfois...

Le garçon rougit un peu. Apparemment, Corn avait vu juste.
Il faisait bien partir de la Confrérie des Suicidaires Volants.

Je ferais attention.... Mais... Pouvez vous me dire où je me trouve, s'il vous plaît ?

Corn ouvrit des grands yeux.

Bah, on est sur le toit d'un immeuble. Au croisement des rues R112 et D123. Pas loin du centre-ville... Tu t'es cogné la tête ?

La surprise de Corn n'avait pour une fois rien de farfelu ou d'incohérent. Peu d'humains vivaient hors de la Ville, et la plupart des autres avaient été habitués à retrouver leur chemin dans les rues, qui s'étalaient comme un dédale infernal et sans fin, avant même de savoir lire ou écrire.
Et c'était pourtant pas une mince affaire. Les noms des rues avaient été remplacées par des matricules, ce qui n'arrangeait rien.

Corn ne pensa même pas une seconde que le gosse à qui il parlait pouvait être étranger à la ville.

R112 D12 -- quoiii ? En fin de compte, je crois qu'il ne pourrait pas m'aider sur autre chose que me sauver d'une mort certaine. Je ne lui en voulais bien sûr pas, il avait fait déjà bien assez. Mais ... Pourquoi la vie était tant compliquée ici bas ?! Quel système que de mettre des codes aux rues... Enfin, peut-être que cela fonctionnait dans toutes les villes, ainsi ? Le jeune homme devant moi sembla étonné. Vraiment. Me cogner la tête... Serait-ce une façon subtile de me dire que j'ai perdu la boule ? Il me semble bien.

Non non je vais très bien...

J'avais murmurer, pas encore remis de mon inquiétude par rapport au fait de retrouver correctement le chemin. Ni de ma surprise pour le nom de ses rues. Il fallait néanmoins que je trouve une excuse plausible, et ça, c'était largement déjà fait. Et je planifiais déjà la suite calmement, semblant pensif suite aux révélations quant aux "informations".

Soupirant doucement, je le regardais, expliquant ma situation.

Mon nom est Dante... Je viens de loin. D'un autre pays. Un voyageur, si vous préférez... Je ne connais en aucun cas cette ville et m'indiquez ces rues ne m'aide pas vraiment... Enfin je me doute bien que vous avez d'autres choses a faire... Merci quand même.

Retour a la case départ. Je me détournais après un salue poli du grand blond pour avancer sur le toit, plongé dans mes pensées. Il fallait que je trouve le centre de la ville... Comme me l'avez précisé le Monsieur. Je ne devais donc pas être loin, c'était un bon commencement.

Ça expliquait tout ! Ce type était un étranger ! Un métèque, comme disait Faro Kernén, ou un abrutit, comme disait Gum !
Il devait être paumé et pas qu'un peu. Corn ressentit une espèce de fierté, comme à chaque fois qu'il avait l'impression -souvent infondée- que quelqu'un avait besoin de lui.

Salut, Dante ! Moi, tu peux m’appeler Corn ! Je suis un Rudie, et le renommé chef d'un gang ! Enchanté de te connaitre ! Tu viens d'où ? Un de mes potes, Combo, viens de Los Demones, loin à l'est... Tu connais ? Tu viens de là toi aussi ?

Le garçon s'était détourné après un salut poli.
Mais il avait l'air perdu... Corn eut de la peine.
Glissant sur ses flyers, le jeune homme rattrapa l'enfant et s'agenouilla devant lui:

Allez, monte sur mon dos, Dante. Je vais t'emmener où tu as besoin d'être.

Corn.. Un aimable jeune homme. Bien que je ne savais pas ce que voulait dire "gang"... A la prononciation, j'avais tout de même un mauvais pressentiment. J'allais partir, écoutant vaguement ses autres phrases. Je n'étais pas pressé, mais je n'aimais pas rester longtemps au même endroit, surtout dans ce genre là. Du monde, du monde et encore du monde. Si je faisais un geste malheureux, j'aurais certainement bien plus d'une personne a dos. Et ça, c'était hors de question que ça arrive.

Je sursautais légèrement en voyant Corn revenir devant moi en glissant sur ses engins inconnus, sortant de mes pensées. Il avait l'air presque peiné... J'écoutais sa demande, ses paroles me surprenant. J'étais un peu pris au dépourvu, je dois l'avouer. Là où j'avais d'être ? ... Que voulait-il dire par là. Le regardant, indécis quelques secondes, mes pensées se mélangeaient. Il n'avait pas l'air méchant.. mais pouvais-je réellement lui faire confiance ? Si il pouvait m'emmener au centre ville.

Là... où j'ai besoin d'être ? ... Je... Je devrais me diriger vers le centre ville..

Oui, le centre de la ville. C'était une bonne piste. Immobile quelques instants, je finis par me décider de monter sur le dos du garçon, mes jambes contre sa taille alors que je me tenais timidement a ses épaules. C'était bien la première fois que quelqu'un me portait... J'avais toujours eu l'habitude d'utiliser mes ailes.

Merci.

Mais de rien, voyons. C'est du devoir des citadins d'aider ceux qui vivent à l'extérieur.

Il attendit que le gamin s'installe sur son dos. Puis, il s'élança du toit.
Il se servit d'une gouttière pour atterrir sur le trottoir, puis, il glissa sur une barrière, démarra à la verticale et rebondit sur un store. Il repris de l'altitude sans attendre.

Sans même peiner à faire toutes ses acrobaties, Corn se tourna sa tête en plein saut et, se désintéressant de ce qui se trouvait devant lui, soit un tram et une autoroute, il demanda, sur un ton neutre:

D'où est-ce que tu viens, déjà ? De Las Demones, c'est ça ? Tu dois être un vrai guerrier dans ce cas...

Il atterrit sur un camion en marche, les roues spéciales de ses flyers absorbant la majeure partie du choc, puis, s'aidant d'un poteau électrique et ignorant royalement les coups de klaxon, repartit au niveau du sol. Ce faisant, il bouscula et renversa moult passants, mais Corn ne parut même pas s'en apercevoir.

Heureusement que j'avais l'habitude... Je crains qu'une personne se faisant balader ainsi soit très rassuré, et moi-même ne l'était pas totalement. Non pas que je n'avais pas confiance en les capacités de Corn, mais il avait eu un peu de mal a me rattraper la première fois... Que ferait-il si jamais il tombait avec mon poids en plus sur le dos ? Heureusement, je n'étais qu'un enfant, mon poids ne devait pas véritablement gêné personne, surtout pour me balancer... Ahlala.

J'écoutais le garçon me parler, semblant bien trop a l'aise avec ses drôles d'engins. Enfin tant mieux pour moi. Sans lui j'aurais dû partir a pied et dans une ville inconnue, en plus. Las Demones ? ... Ma foi, ça pouvait être une bonne excuse. Si il voulait. Dante, venu de Las Demones, ou de quelque part aux alentours.

Je me débrouille...

C'est vrai qu'on m'avait enseigner le maniement de bien d'armes, développé une force étonnante pour mon corps et de plus, je savais utiliser un minimum ma magie ! Cependant, dans ce monde, je pense que seul le maniement de lames ou autres pourraient s'avérer utile. Pas de magie, ni d'ailes. Tout ça allait être pratique...

Des coups de klaxon retentir, alors qu'instinctivement, j'avais resserrer ma prise autour du torse de l'humain et observer l'engin... mécontent ? Avec une certaine méfiance. Quel son horrible. Il était revenu au sol, pour mon plus grand bien... Mais j'étais étonné de voir qu'il bousculait des gens sans même s'excuser. Cela devait être habituel avec lui, je suppose. Tant qu'ils tombaient juste... Cela ne pouvait pas faire grand mal. Cela ne m'empêchait pas d'avoir un mauvais pressentiment.

Et toi ? ... Tu viens d'où ?

Donc il venait bien de Los Demones ! Cool, ça ! Il pourrait le présenter à Combo, à l'occasion...

Le centre-ville, le centre-ville... C'était une indication un peu vague. Corn décida de le déposer au point qui était le centre géographique précis de la ville.

Lorsqu'une voiture klaxonna, le gamin resserra sa prise autours de son torse.
Apparemment, il avait un peu peur. Pas étonnant, Corn aussi n'avait jamais aimé ce son strident et pas du tout harmonique. Quitte à émettre un son, pourquoi en choisir un aussi moche ?
Il se promit de faire quelque chose pour changer les klaxons de cette ville.
Il entendit la question du jeune homme et répondit avec un petit sourire:

J'ai toujours vécu ici. Enfin, pas ici, dans cette rue. Dans la ville, je veux dire. Mes parents m'ont élevé dans le Quartier Résidentiel, mais maintenant, j'habite sur la colline de Dogenzaka. Enfin, tu ne dois pas connaitre...

Il eut un regard vide. Il se demandait comment allaient ses parents. Et ses petites sœurs.

Il avait beau sourire... Tu sentais que tu n'aurais mieux pas fait de poser cette question. Dans... la rue ? On pouvait vivre dans une rue ? Colline de quoi ? Finalement, je ne répondis juste qu'un "Hum" faible. Cela devait surement être quelque chose de banal dans cette ville... Enfin, j'espère.

Je réfléchissais assez vite, voyant le paysage défilé et surtout, le sol être de plus en plus bondé de monde. Le centre-ville devait être vraiment actif... Oh Kalys... Mais, juste au moment où je m'apprêtais a parler de nouveau pour lui demander de me reposer, j'entendis quelque chose. Une... voix, mélangé a un cri inhumain. Je n'avais jamais entendu ça auparavant, bien que cela semblait venir de loin... Et apparemment, seul moi l'avait entendu.
Mon corps et mon esprit avaient réagis violemment a ce son. Mes muscles s'étaient crispés, mon coeur manquant plusieurs battements. J'eus même le clair de poule et des sueurs froides dans le dos, plaquant mes mains sur mes oreilles. C'était... C'était le même effet que d'entendre une scie crisé, pour un humain.

... Mer..

Et voilà, je n'arrivais plus a parler. J'étais surement pâle, très pâle, mais heureusement, il n'y avait plus que les bruits normaux de la ville.

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